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L'ancien blog du CDI de l'ESAAT
14 février 2013

Chine une architecture de la photocopieuse

a1Les chinois ne finiront jamais de nous surprendre à cause de leur démesure. Brice Pedroletti nous propose dans le Monde du 14 février tout un dossier sur l’urbanisation en Chine. Le premier article porte le titre évocateur : « quand la Chine déplace les montagnes pour ses villes » et comme sous-titre : «  tous les six mois, il se construit dans le pays l’équivalent de la région Île-de-France. Dans le grand Ouest, 700 sommets vont être rasés pour bâtir des métropoles ». Ils n’hésitent pas à araser des sommets à coups de pelleteuses pour construire des villes qui s’étendent sur plusieurs dizaines de kilomètres carré, dans des régions à faible densité. Car, les grandes métropoles orientales ne peuvent plus absorber l’afflux des ruraux : les coûts des loyers y sont trop élevés de même que le coût d’implantation des zones d'activités. Les entreprises ne lésinent pas sur les moyens. La Pacific Construction Group met en avant ses délais : « notra2e point fort, c’est de construire très vite. On finit en général un tiers de temps plus tôt que la date fixée pour l’achèvement des travaux ». Les ombres au tableau sont nombreuses : la nature du montage financier, les risques environnementaux à courts, moyens et longs termes, les problèmes d’alimentation en eau de certaines régions, de la qualité des terres arables, la faible qualité environnementale des logements. Mais, cette politique est le moteur principal de la croissance chinoise. Elle résulte de deux volontés : tout d’abord, celle de l’urbanisation à marche forcée de la Chine, qui connaissait un certain retard à cause de la révolution culturelle et du retour dans les campagnes. La Chine a pulvérisé. ce retard avec 690 millions de chinois vivant dans les villes contre 200 millions en 1980. Cette urbanisation va permettre la création d’un marché intérieur important, soutenu par une classe moyenne citadine. Le deuxième ressort est la volonté de développer les régions de l’Ouest de la Chine, beaucoup moins développées que la partie orientale.

Jean-François Doulet, géographe, directeur adjoint du Centre franco-chinois dénonce dans un article intitulé « une architecture de la photocopieuse », les incohérences de l’urbanisation. Les modèles sont génériques et multipliés à l’infini. On retrouve toujours une zone d’activités pour attirer les investisseurs étrangers, des quartiers résidentiels massifs, éloignés du centre, un système de transport imposant : autoroutes, Trains. Tout se superpose sans vraiment de cohérence. Les villes dortoirs apparaissent comme des villes fantômes.

Le dossier peut être lu dans le classeur du CDI consacré à la ville

Pascal Broutin

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