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L'ancien blog du CDI de l'ESAAT
31 janvier 2011

La mort de Marcel Marlier

blIllustrateur belge, Marcel Marlier s'est éteint à Tournai, le 18 janvier 2011, à l'âge de 80 ans. Né, tout près de chez nous, dans la commune d'Herseaux, en 1930, il donna naissance à la fameuse Martine en 1954, avec "Martine à la ferme". Il partageait sa paternité avec Gilbert Delahaye qui b1tenait le stylo.Personnellement, je n'ai jamais été très enthousiasmé par ces albums. Mais, il faut reconnaître à la série un succès éditorial important : 60 albums, 65 millions vendus en langue française, 35 millions en langue étrangère, 15 pays dont la Chine.  Comment expliquer ce succès ? Je me permettrais quelques hypothèses Tout d'abord la qualité du dessin. Florence Noiville, dans le monde du 30 janvier, nous rappelle qu'"il est l'un des rares illustrateurs à maîtriser tout à la fois le portrait, l'attitude, le mouvement, b2le paysage et le détail qui dans l'histoire faisait mouche" A la qualité de ses dessins, on peut ajouter la quantité du travail fourni Formé aux arts décoratifs de Saint-Luc, à Tournai, Marcel Marlier crayonnait sur calque une centaine de dessins pour un album. On pourrait qualifier les dessins de réalistes naïfs, réalisés avec des couleurs pastelles, créant une atmosphère acidulée, bien tendre. L'auteur a un gros souci des détails pour les décors et les tenues vestimentaires qui suivent la mode de la petite fille modèle . Les auteurs nous décrivent, avec une certaine nostalgie, la société idéale qu'auraient été  "les trente Glorieuses", période pas si glorieuse que cela pour l'avoir personnellement vécue. Ces années correspondent à la b3jeunesse des parents et des grands-parents, les éventuels acheteurs. A côté du dessin, je pense que le bonheur qui ressort de chaque album, les grandes qualités de son héroïne, les bons sentiments. rassurent les parents et concourent également au succès de la série
La série a, tout de même, rencontré de nombreuses critiques : l'aspect désuet, le sexisme, l'image véhiculée de la petite fille, la naïveté par rapport à la dureté du monde actuel, des enfants qui comme les adultes peuvent ressentir et exprimer de bons mais aussi de mauvais sentiments.
Mais, la vie de l'héroïne s'arrête avec celle de son auteur. On n'en parlera plus....

Pascal Broutin

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