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L'ancien blog du CDI de l'ESAAT
22 février 2012

caricature le portrait à charge

 

a1La revue TDC , n°1029, du 1er février 2012, s’intitule « histoire et caricature ». Ce dossiera2 nous invite à nous interroger sur la place de ce genre dans l’histoire : ses origines, son développement, son âge d’or, tout en précisant l’évolution des formes qu’elle peut prendre . Dans un premier temps, la revue délimite le champ lexical en rapprochant le mot caricature d’autres termes comme : « charge-portrait ou portrait charge » (synonyme commun au XVIIème, consistant en une exagération burlesque de quelques éléments du visage), « le grotesque », la métamorphose (transformation d’un personnage en objet Louis Philippe en poire, par exemple), la parodie, la satire et la zoomorphisation (métamorphose en animal). Le Trésor de la langue française définit la caricature de la manière suivante : « portrait en charge, le plus souvent schématique, dessiné ou peint, mettant exagérément l'accent, dans une intention plaisante ou a3satirique, sur un trait jugé caractéristique du sujet » TDC revient ensuite sur les grandes étapes historiques du genre. Elle remonte sa naissance à l’Antiquité : Egypte, Grèce puis Rome. Le Moyen Age voit le développement du monstrueux du difforme à travers les gargouilles. A la Renaissance, l’invention de l’imprimerie et de la gravure, la conception du « beau idéal » et son opposé, les dessins d’anatomie des peintres comme Léonard de Vinci, Michel Ange,a4 Alfred Dürer vont accélérer le développement de ce style. Les caricaturistes vont s’amuser à dessiner la parfaite difformité des corps humains, dans un but purement ludique. On en retrouve quelques-uns dans les ateliers des frères Carrache dans les années 1600. Parallèlement, la Réforme et Martin Luther vont utiliser les images comme support de propagande pour dénoncer les dérives de l’église papiste. Ces caricatures sont, cette fois-ci, accompagnés par un texte  La propagande politique va devenir un genre à part entière à la fin du XVIIème siècle, malgré la censure  Le genre va bénéficier du développement des libertés. En effet, l’article XI de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme la libre circulation des pensées et des opinions, mettant ainsi à mal la censure. Au XIXème siècle, l’invention de la lithographie par a5Aloys Senefelder et l’explosion de la presse vont voir l’apparition d’un premier âge d’or de la caricature, surtout après la révolution de 1830. Philippon crée, cette même année, une double page, titrée tout simplement « caricature ». Nous y retrouvons des dea6ssins de Grandville, Daumier, Raffet, Traviès. Des événements comme les guerres de 1870, 14-18 (naissance du canard enchaîné),39-45, la guerre froide mais aussi l’affaire Dreyfus (« l’assiette au beurre ») vont donner lieu à un déferlement de caricatures. A partir des années 60, les dessins vont accompagner la libéralisation des mœurs avec de titres comme « Siné massacre », »Hara-Kiri », «  Charlie Hebdo » ou « la gueule ouverte ». Le dossier montre que la caricature prend des formes différentes actuellement. Elle quitte la feuille pour revêtir les traits de la marionnette, comme « les guignols de l’info ». Les dessinateurs ouvrent leur blog ou leur site. Le site du Courrier International propose une page cartoon régulière. La censure demeure toujours, malgré la loi sur la liberté de la presse de 1881. Elle se manifeste par des autodafés comme pour l’histoire des caricatures de Mahomet en 2005.

Dans le prochain billet, nous vous proposerons quelques sites intéressants.

Pascal Broutin

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