Bonne année !

J'aimerais m'associer à quelques élèves pour vous souhaiter amis internautes une merveilleuse année. Je la placerais sous le signe de la gentillesse, du don contre don, cher à Marcel Mauss. Cette envie lumineuse ou désuète m'est apparue à la lecture d'un article du journal "Le Monde", en date du 27 décembre et signé par Martine Laronche. L'auteur s'interroge à juste titre sur le statut particulier de cette qualité ou de ce défaut. Car, la gentillesse joue dans les deux registres : louée chez les enfants sages, elle devient un aveu de faiblesse avec l'âge. Martine Laronche fait référence à un médecin suédois qui dans son ouvrage "l'art d'être bon", paru chez Belfond, nous montre que la gentillesse est un facteur déterminant de réussite. Pour Einhorn, "quand vous faites une bonne action, vous activez une zone liée au plaisir dans le système mésolimbique du cerveau, la même que celle qui est activée par les drogues, la bonne nourriture et le sexe. Par ailleurs, les études montrent que la probabilité que des personnes fassent de bonnes actions envers vous et même envers les autres augmente, si vous-mêmes en faites envers eux." Comme nous le dit l'anthropologue Marcel Mauss la gentillesse crée du lien social et l'obligation de donner en retour. Une étude publiée dans la prestigieuse revue "Science" indique qu'à revenu égal, les personnes qui donnent aux associations ou à leurs amis, sont plus heureux que ceux qui dépensent pour eux-mêmes. D'autres études montrent que la gentillesse diminuerait le stress. L'auteur termine son article en essayant de définir le concept de gentillesse. Être gentil procède de l'art. Il s'agit de faire preuve d'empathie, d'écoute, d'attention à l'autre, de pédagogie en quelque sorte.

Pascal Broutin